Programme de travaux de 2013 à 2016 et premiers travaux de démonstration
Lors de la création du syndicat en 2009, une étude a été menée sur les cours d’eau du territoire, les ruisseaux de Malroy, d’Argancy et de la Bévotte. Suite à ce diagnostic, un premier programme d’action pluriannuel a été mis en place afin d’apporter des solutions aux problèmes ou dysfonctionnements mis en évidence par le diagnostic :
- Le ruisseau de Malroy et ses affluents concentrent l’essentiel des problèmes d’inondations et notamment sur son affluent, qui traverse Charly-Oradour. Au niveau environnemental, la situation est très hétérogène. Il y a une alternance de zones ayants subies de fortes modifications (rectification, arrachage de la ripisylve) et des zones plus naturelles et mieux préservées. La ripisylve est très incomplète. Enfin, les affluents ont subi d’importantes pressions d’aménagement foncier.
- Le ruisseau d’Argancy ne traverse pas de nombreuses zones urbaines et présente donc peu de problèmes d’inondation Ce ruisseau est le cours d’eau ayant subi les plus lourdes modifications pour son milieu physique (rectification, recalibrage, arrachage de ripisylve) dont certains dommages sont difficilement réversibles. De plus, c’est le cours d’eau qui subit le plus de rejets et notamment à cause de l’A4.
- Le ruisseau de la Bévotte. Au niveau hydraulique, les inondations sont très limitées et ne concernent que des zones avec de faibles enjeux (espaces naturels ou agricoles). D’un point de vue environnemental, le ruisseau de la Bévotte apparait comme le cours d’eau ayant les plus grandes potentialités naturelles. Cependant, malgré une ripisylve dense, cette dernière se trouve dans un état sanitaire globalement médiocre. De plus, les secteurs en tête de bassin subissent d’importantes pressions d’aménagement foncier.
Des travaux de démonstration avaient été prévus et réalisés en 2011 afin de montrer aux membres du syndicat et aux riverains le programme de travaux à venir. Cinq sites ont été retenus pour ces travaux de démonstration :
1 – Chailly-lès-Ennery, en amont de la rue principale pour un traitement de la végétation.
2 – Chailly-lès-Ennery, en aval du pont de la rue principale pour une diversification du lit mineur par banquettes végétalisées.
3 – Chailly-lès-Ennery en aval le long de la Voie verte menant à Rugy pour une mobilisation du lit majeur par retrait des remblais de curage le long des berges ;
4 – Charly-Oradour en aval du pont de la route de Metz pour une diversification du lit mineur par banquettes végétalisées. Cette opération peut se substituer à la même opération prévue sur Chailly-lès-Ennery.
5 – Charly-Oradour, en aval du village pour une plantation de ripisylve.
C’est ainsi que le programme pluriannuel fût mis en place en 2013 pour sur une durée de 3 ans, pour un montant total de 376 080,16 € HT. Les actions prévues dans ce programme mettaient beaucoup l’accent sur une reprise de l’entretien global des cours d’eau avec des actions de type : retrait d’embâcles, entretien de la végétation ou encore suppression de déchets dans le lit des cours d’eau.
Il s’articulait également autour d’actions de lutte contre les inondations sur le ruisseau de Malroy avec l’implantation de deux ouvrages limitateurs de crues en amont des communes de Charly-Oradour et Olgy.
Le programme d’entretien de la ripisylve de 2018
A la suite du premier programme de travaux, un second programme s’est mis en place en 2018, également sur une durée de 3 ans et pour un montant total de 130 938€ HT. Ce programme, réalisé par Tera Paysage était différent du précédent car il ne visait qu’un seul aspect de la gestion des cours d’eau, la gestion de la ripisylve. Les 3 bassins versants présentent tous un problème commun de mauvais entretien de la ripisylve. Certains arbres ne sont pas entretenus quand d’autres sont absents sur plusieurs centaines de mètres. Sur certains tronçons, on peut également constater une mauvaise répartition des âges des arbres qui commencent à être âgés pour la plupart.
Entre les actions de tailles, d’élagages, de plantation ou de régénération de la végétation, le programme préconisait 3 niveaux d’entretien différents allant du traitement faible (quelques actions de taille et d’entretien) au traitement fort (avec des travaux de type plantations d’arbres, abattage, régénération..). Ce programme a duré de 2018 à 2021 soit un an avant la nouvelle présidence et l’embauche du technicien de rivières.